Ghislaine Vauthier-Bellengé

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Ghislaine Vauthier-Bellengé vous souhaite la bienvenue sur son site de peinture abstraite.

Le choix de l’abstraction

Dès l’adolescence, poussée par une nécessité intérieure, le choix de l’abstraction s’est présenté comme une sorte d’évidence.

Inventer son propre langage pictural, transmettre le monde vibrant des sensations, exprimer cet essentiel lié au ressenti profond et ainsi toucher, tel me semblait l’enjeu… auquel Paul Klee m’invita subrepticement au détour d’une exposition en Allemagne. Devant ses peintures, je me suis entendue formuler « un jour je peindrai ! »… Alors que j’avais environ 16 ans, je sentais que c’était un chemin de liberté, un désir profond lié à l’élan vital.

Cette manière de procéder allait me demander un réel engagement, cette démarche faisant appel autant à la sensibilité qu’à la recherche d’harmonie, au sentiment du beau, un peu au mystère aussi, celui de l’inconscient… comment tout cela allait-il dialoguer et se conjuguer pour se manifester sur le papier ou la toile?

Un long cheminement

Ce fut un travail de longue haleine entrepris assidûment il y a presque vingt ans en multipliant les essais et les exercices qui tels des gammes me menèrent à la découverte, pas à pas, des couleurs qui nous habitent, des gestes que l’on fait siens. Cela peut consister en aplats, taches ou comme le raconte Motherwell :

« Je commence en général un tableau par un gribouillage ou par une tache liquide ou une ligne ou un point ou par un morceau de papier jeté au hasard sur ce qui deviendra un collage ».

« Il faut bien commencer par quelque chose » me dira avec humour Thibaut de Reimpré, peintre de la nouvelle abstraction lyrique.

Toutefois ce chemin devenu nécessité intime, réserve des errances, des allers-retours avec la toile tel un dialogue avec les sensations, la sensibilité. Moduler la surface, préserver lumière et transparences, laisser s’exprimer des traits rythmés qui donneront peu à peu une forme tangible au ressenti intérieur.

Puis recommencer pour approcher à nouveau l’indicible dans une tension vers une nouvelle élaboration…

Une peinture telle une musique

Le peintre Gérard Schneider s’exprime ainsi  « il faut voir la peinture abstraite comme on écoute la musique, sentir l’intériorité émotionnelle…  »
Cette citation me parle car effectivement la musique classique accompagne mon quotidien, m’anime, nourrit mon intériorité et parfois même lorsque je peins, un thème musical surgit à mon insu…

Et que ce soit la musique ou le style de peinture que j’ai choisi, ils sont toutefois l’un et l’autre en lien avec les couleurs de la sensibilité, avec les sentiments qui nous animent, aussi bien la joie, la tendresse que la tristesse ? C’est pourquoi cette forme d’abstraction est appelée « lyrique » comme l’art du même nom car elle épouse inconsciemment les mouvements de l’âme, le registre des émotions et des sensations. Ne sommes-nous pas touchés par Ia chaleur des jaunes et des orangés, la rudesse des bruns, l’espoir des verts ou l’élévation des bleus et des violets ? A chacun ses représentations !

Et sur la toile, il s’agit en effet de cette transcription entre conscient et inconscient dans une forme de dialogue intuitif. La peinture nous échappe dans ses moments de construction, de composition, d’espace, de rythmes, de plages silencieuses, d’accords ou de contrastes. Elle exprime alors tout à la fois ce qui est en nous-mêmes et ce qui nous dépasse.

Pourquoi exposer

Répondre à cette question est délicat car il y a la nécessité d’exposer, « ne pas rester dans son coin » dira même Joan Mitchell, peintre américaine des années 50.

Même si peindre relève d’abord d’une nécessité intérieure, il y a également un désir d’extérioriser quelque chose, de partager sa propre vision, de faire le point à un moment donné, une exposition marquant une étape dans le processus. Et éventuellement vendre quelques toiles si cela se présente, si quelqu’un est réceptif à ma musique ou que mon ressenti trouve un certain écho au point de souhaiter emporter un petit bout de cet univers intérieur qui est le mien !

Accompagnement et remerciements

Enfant, j’ai été soutenue tout d’abord par mon père qui a favorisé mes élans artistiques. Boîtes de couleurs, appareil photos, musées et concerts. Toutefois je n’ai pas opté pour les Beaux Arts… malgré mes dessins et recherches de techniques tout au long des années.

Ce n’est qu’à l’automne 1999 que je me suis inscrite à l’atelier de Gilbert Mazliah, professeur aux Beaux Arts de Genève, ce qui m’a mise en contact avec ma propre créativité. J’ai suivi ses cours pendant plusieurs années.

Puis Sophie Jaudouin dans le même esprit a su encourager mon travail. Je la remercie pour sa générosité et son expérience de peintre. Elle sait aujourd’hui encore m’offrir une possibilité de questionnement et de recherche.

Puis il y a eu la rencontre avec Thibaut de Reimpré. De manière totalement irrationnelle, j’ai trouvé en lui le maître que je recherchais. Il exprimait par sa peinture essentiellement gestuelle, la liberté, la force et l’harmonie auxquelles j’aspirais, même si son œuvre exprime tant le chaos que l’émergence de la lumière dans son choix de l’abstraction lyrique. Aussi ai-je pu écouter en moi les forces dormantes et savoir que par sa présence et le raffinement de sa sensibilité, je pourrai peu à peu à mon tour mêler intimement transparences et opacité, lumière et ombre…
Son amitié et sa disponibilité m’accompagnent encore aujourd’hui et sa présence investie me donne foi dans la poursuite de ce chemin.

Par ailleurs je souhaite aussi remercier toutes les personnes qui par leur amitié et leur présence ont permis cette aventure picturale.

Les expositions

Quelques expositions collectives ont jalonné ce parcours parfois sans laisser de traces, comme celles qui se sont déroulées dans le cadre des ateliers.

En 2012
Exposition à la galerie LE CLIN D’ŒIL à Corsier (Suisse)

En 2016
Exposition à la GALERIE D’ANIERES (Suisse)

Mon travail se poursuit régulièrement dans le plaisir et l’appréhension, entre joie et tension.

Lorsqu’une exposition sera prévue, je le mentionnerai ci-après.

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